"Avec notre nouvelle stabulation, on a redécouvert nos vaches !" Témoignage du Gaec du Lignon (01)

En dotant leur exploitation d'une stabulation flambant neuve Roiné, Baptiste et Christian MARION, éleveurs au Gaec du Lignon à Villemotier dans l’Ain, visaient une amélioration des performances du troupeau et une organisation de travail plus efficace. Cependant, ils ne s’attendaient pas à voir leur productivité augmenter aussi rapidement après la mise en service du bâtiment !

Un gain de 5 à 6 kg lait/vache, un troupeau assaini en cellules, une nette amélioration de la qualité du lait et des performances de reproduction. En offrant un confort optimal aux vaches, ce nouveau logement leur a permis de révéler tout leur potentiel. Pour les éleveurs, la réorganisation du travail a allégé la charge de 35 heures par semaine, soit l’équivalent d’un temps plein.

Bienvenue au Gaec du Lignon ! Sur cette exploitation laitière, les générations se succèdent. Christian MARION, passionné d’élevage et de génétique, s’est installé en 1991 en reprenant la suite de son père. En février 2021, c’est Baptiste, le fils de Christian, qui rejoint l’exploitation en s’installant à ses côtés en tant qu’associé. Ensemble, ils ont fait le choix d’investir dans un nouvel outil de production pour améliorer leur qualité de vie.

Un projet d'investissement mûrement réfléchi

Il y a 3 ans, en faisant part à son père de sa décision de s’installer avec lui, Baptiste amorce une réflexion sur un nouveau projet d’exploitation.
Avec l’installation de Baptiste, l’objectif est clairement établi : accroître la rentabilité de l’exploitation familiale pour générer trois revenus.
Christian et Baptiste envisagent d’intégrer un tiers au Gaec (salarié ou associé) afin de pouvoir se libérer du temps, notamment pour en passer ensemble en famille.

L’ancienne stabulation de Christian est dimensionnée pour un exploitant, avec potentiellement un salarié. Le bâtiment, en ossature métallique, a plus de 30 ans. Initialement conçu pour loger 40 vaches laitières, il en héberge près de 95. Le cheptel y est à l’étroit, ce qui pénalise les performances de production. Par ailleurs, l’organisation de travail y est peu pratique. Il y a donc nécessité à passer sur un bâtiment plus grand et surtout totalement repensé pour simplifier les tâches des exploitants.

Après avoir travaillé dans une construction en bois pendant un stage dans le Jura, Baptiste rêve de travailler dans un bâtiment confortable, lumineux, bien aéré et, en bois, qu'il considère plus chaleureux.

Un bâtiment simple et bien aménagé pour gérer les astreintes en solo

Lorsque les éleveurs font appel à Roiné, ils ont déjà leurs plans en tête. Manon Girard, spécialiste bâtiment Roiné, leur a néanmoins apporté de précieux conseils pour optimiser leur bâtiment.

Le bâtiment est composé de deux bi-pentes :
Un de 10.86m x 30m qui accueille les jeunes animaux et un de 16.20m x 85m désaxé qui couvre les logettes et les locaux techniques.
Un appentis de 5.42m x 85m abrite le couloir d’alimentation.

Dans la stabulation du Gaec du Lignon, un point a été particulièrement soigné : la ventilation naturelle.
Baptiste M. « Il n’était pas envisageable pour nous d’installer une ventilation mécanique. Nous avons choisi de privilégier une ventilation naturelle efficace, renforcée par des filets brise-vent. Une solution plus économique sur le long terme ».

 Manon Girard, experte Roiné :
« En système laitier, comme en viande, les performances sont directement liées au confort et à l’état sanitaire du cheptel. Une ambiance non maîtrisée entraine des pertes financières importantes, c’est pourquoi il est essentiel de privilégier la ventilation naturelle.
La première étape de la conception du bâtiment de Christian et Baptiste consistait à évaluer les volumes d'air et la ventilation nécessaires à leurs animaux. Pour cela, j'ai utilisé un outil de calcul propre à Roiné, obtenant des résultats précis. Par la suite, j'ai exploré diverses solutions d'implantation, d'orientation, de décrochés de toiture, de faîtage et de bardage. Mon objectif était d’offrir aux éleveurs un bâtiment efficace et adapté à leurs besoins.»

Le faitage lumineux-ventilé : luminosité et confort thermique

Christian et Baptiste ont opté pour ce faitage parevent-parepluie, spécifique à Roiné, qui apporte une grande clarté dans la stabulation tout en limitant l’effet de chauffe.
Issues d’une technologie innovante, les plaques translucides qui le composent sont en polycarbonates alvéolaires et intègrent de pigments réfléchissant le soleil. Ce qui leur permet de ne pas transmettre plus de chaleur qu’une plaque de fibrociment.

Baptiste M. : « Nous sommes très contents de ce faitage. En période de chaleur, nous avons observé un écart de 5°c entre l’extérieur et l’intérieur. Et pour autant le bâtiment reste lumineux. »

Un bâtiment pensé pour le « bonheur des vaches »

Les longs pans sont orientés vers l’est et équipés de filets brise vent, pour que les vaches profitent du soleil le matin. La table d’alimentation est, quant à elle, exposée à l’ouest des bandeaux translucides verticaux ont été installés en bardage pour que l’espace de vie profite également de l’ensoleillement, même en hiver.

Baptiste M. « Pour la partie couchage, nous souhaitions un système simple, confortable pour les bêtes et avec peu d’entretien. Nous avons opté pour des logettes matelas à eau, avec de la farine de paille (nous ne souhaitions pas acheter de paille de l’extérieur). Les vaches se sont parfaitement adaptées à cette nouveauté ! 4 DAC installés ont été installés, chaque vache reçoit la juste dose de concentrés. La gestion est plus fine, ce qui nous permet de réaliser de belles économies.»

Côté abreuvement, les éleveurs ont prévu 12cm d’abreuvoir par vache. Ces abreuvoirs sont équipés d’un système de vidange rapide. Baptiste M. : « Pour les périodes de fortes chaleur ou rentrée de pâturage : tout le monde peut boire en même temps. Une meilleure buvée : c’est une meilleure qualité de lait !»

Enfin, pour maximiser le bien-être de leurs vaches et limiter les parasites, les agriculteurs ont investi dans 2 brosses.

Une fosse sur caillebotis pour gagner en temps de travail

Le grand bi-pente a été posé sur une fosse caillebotis à l'aide d'un camion grue.
Capacité : 2 800 m3
Stockage : 8 mois (zone vulnérable)
Profondeur : 2,25m sous caillebottis

2 brasseurs électriques évitent la formation de croûte ou de dépôt en fond de fosse.
Avantages de cette fosse : un gain de temps pour les éleveurs, et même sans électricité, la fosse reste propre !

Les aires d’exercices ont été dimensionnées de sorte à ce qu’il y ait du piétinement, pour faire descendre le lisier. Un robot racleur Lely discovery a été installé en complément pour garder un sol sec et garantir la santé du pied des vaches.

Une table d’alimentation en auge creuse sur toute la longueur
Avec cette auge creuse, Baptiste et Christian n’ont plus besoin de repousser sans cesse la ration, un temps gagné loin d’être négligeable !
Leur terrain étant en pente, cette auge leur a aussi permis de faire des économies sur le terrassement.

 

 

Une traite optimisée
La salle de traite (SBS Global 90i 2x12) est centrée dans le bâtiment. Rapide à nettoyer et économe en eau.
Le système de fermeture permet une sortie rapide sur l’aire d’exercice. Il permet également de sélectionner les vaches à sortir. Plancher réglable.

 

Une nurserie bien organisée pour une meilleure efficacité

Christian et Baptiste projetaient d’installer leurs veaux sous un bipente indépendant. Suite aux préconisations de Manon, ils ont finalement opté pour un bipente accolé au bâtiment principal. Cette solution permettant de réaliser des économies tout en conservant la ventilation.

Manon G. « Regrouper les animaux sous un même bâtiment permet également de gagner en confort de travail. Les manipulations sont plus simples au quotidien. Toutefois, il faut veiller à bien installer une paroi entre les veaux et leurs mères pour éviter qu’ils s’appellent mutuellement. Cette paroi va diminuer le bruit et donc le stress des animaux, comme des éleveurs ».

Baptiste M. « Cette nurserie est top, pour nous, comme pour les veaux. On fonctionne désormais en marche en avant (niches individuelles, DAL et sevrage). Nous avons installé un filet brise vent sur toute la longueur. Notre seul regret sur cette partie est d’avoir fait l’impasse sur l’isolation de la toiture. Les hivers sont un peu frais et une isolation aurait apporté davantage de confort aux veaux sur cette période. ». Heureusement, il est toujours possible d’ajouter de l’isolation ultérieurement !

Le bâtiment, orienté à l’est est très lumineux et les circuits de circulation y sont bien pensés.
La nurserie est divisée en deux espaces : l’un regroupe des cases individuelles et le second des cases collectives (3 cases) avec station de DAL et une case de sevrage. Dans ce second espace, une surélévation de 2 m par rapport aux cases collectives permet le stockage de fourrages (foin/paille) et est équipé de cornadis (autobloquant, antipendaison) de l’autre côté avec granulés. Un DAL a été installé pour gagner du temps et gagner en régularité sur les croissances.

Nouveau bâtiment, meilleures performances technico-économiques

Un meilleur niveau de performance global
+ 5/6 kg lait / vache (8700 kg avant, 10 000 kg)

Baptiste M. « On a redécouvert nos VL ! Depuis l’entrée dans le bâtiment, nous constatons une meilleure ingestion et des gains de productivité importants au niveau de la reproduction. Les chaleurs sont bien mieux exprimées grâce à la luminosité, nous avons donc gagné plusieurs jours sur l’Intervalle Vêlage-Vêlage (IVV). Nous avons également observé un meilleur taux de réussite des inséminations (toutes les VL sont échographiées avant l’insémination) ».

Un troupeau assaini en cellules
+ 320 000 auparavant : 130 000 cellules aujourd’hui
5 et 8 mammites/mois avant : 5 en un an depuis l’entrée dans le bâtiment. Ces 5 mammites se sont déclarées sur des vaches à problème (depuis le départ) ou sont liés à des changements de rations.
42,5 TB / 36 TP

L’astreinte travail  
Auparavant : Traite 7h/jour, aujourd’hui : Traite max 2,5h/3h de traite
Baptiste M. « Grâce à ces nouveaux aménagements et le changement d’organisation en ayant découlé, nous avons gagné 35h de travail/semaine, soit un temps plein salarié de gagné ! La surveillance est un moment agréable, on apprécie faire le tour des vaches dans le bâtiment. »

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